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10 questions sur les aides financières dans l'industrie

1) Peut-on cumuler plusieurs aides pour un même projet industriel ?

Oui, le cumul est possible dans de nombreux cas, mais il ne se fait jamais automatiquement. Il nécessite une bonne compréhension des règles applicables à chaque dispositif. Plusieurs types d’aides peuvent être combinés – comme une subvention régionale, un prêt Bpifrance et un crédit d’impôt – à condition que chaque aide finance une partie différente du projet ou que leur addition respecte les plafonds réglementaires.

Le principal cadre à connaître est le règlement européen “de minimis”, qui limite à 300 000 € le montant total des aides publiques perçues par une entreprise sur une période glissante de trois ans. En dehors de ce régime, les aides sont souvent plafonnées en pourcentage du coût total éligible du projet (30 %, 50 %, voire 70 % dans certains cas).

Une bonne stratégie de financement implique donc de :

  • sélectionner des aides compatibles entre elles ;

  • répartir les dépenses de manière cohérente entre les dispositifs ;

  • s’assurer de la traçabilité des fonds en cas de contrôle.

2) Quand faut-il commencer à chercher des aides ?

La recherche d’aides doit commencer avant même que le projet ne soit officiellement lancé. De nombreuses entreprises font l’erreur de s’intéresser au financement public une fois les décisions prises, les devis signés ou les investissements engagés. Or, dans la majorité des cas, les dispositifs de subvention excluent les projets déjà amorcés.

Il est donc recommandé d’intégrer la dimension financement dès la phase de cadrage. Cela permet :

  • d’identifier les guichets ouverts au bon moment ;

  • de vérifier les conditions d’éligibilité (taille de l’entreprise, secteur, localisation, nature du projet…) ;

  • de structurer un plan de financement intégrant les aides potentielles ;

  • et de préparer en amont les éléments justificatifs nécessaires.

En anticipant, l’entreprise conserve toute sa marge de manœuvre et maximise ses chances d’obtenir une réponse favorable.

3)Quels types de projets industriels peuvent être financés ?

Les aides publiques à destination des industriels ne concernent pas uniquement les projets très innovants ou technologiques. En réalité, une grande variété de projets sont finançables, tant qu’ils génèrent un impact significatif : en termes de compétitivité, d’emploi, de transition écologique, ou de structuration du territoire.

Parmi les projets éligibles les plus fréquents :

  • la modernisation d’un outil de production ou l’achat de nouvelles machines ;

  • la digitalisation d’un process industriel ;

  • la mise en place d’un plan de décarbonation ou de réduction de l’impact environnemental ;

  • la montée en compétences des équipes, via la formation ou la reconversion ;

  • le développement d’un nouveau produit, service ou prototype ;

  • la relocalisation d’une activité sur le territoire français.

Ce qui compte, ce n’est pas tant la taille du projet que sa cohérence, son utilité et sa maturité.

4) Est-il possible d’obtenir une aide une fois le projet lancé ?

Dans la grande majorité des cas, non. Les dispositifs publics exigent que la demande soit déposée avant tout engagement contractuel ou financier. Cela signifie qu’aucune commande ne doit avoir été passée, aucun devis signé, et aucun acompte versé au moment du dépôt du dossier.

Toutefois, il existe des exceptions :

  • Les crédits d’impôt, comme le CIR (Crédit d’Impôt Recherche) ou le CII (Crédit d’Impôt Innovation), s’appliquent rétroactivement sur les dépenses engagées au cours de l’exercice fiscal ;

  • Certains prêts publics peuvent s’appliquer même si une partie du projet a déjà démarré, notamment lorsqu’il s’agit d’accompagner une croissance ou une structuration.

Dans tous les cas, il est fortement conseillé de vérifier les conditions spécifiques du guichet visé avant toute prise de décision. Une aide perdue pour cause de mauvaise temporalité est une opportunité qui ne se rattrape pas.

5) Quels sont les délais pour obtenir une réponse ?

Les délais dépendent à la fois de la nature de l’aide sollicitée et de l’organisme instructeur. Une subvention régionale peut parfois être instruite en 6 à 8 semaines, mais en moyenne, il faut compter entre 3 et 6 mois pour obtenir une réponse officielle.

Voici quelques repères utiles :

  • Un crédit d’impôt (CIR/CII) est intégré à la déclaration fiscale et traité dans le cadre du solde d’impôt sur les sociétés ; il peut donc être mobilisé dans un délai de 3 à 6 mois après dépôt.

  • Un appel à projets national (ex : France 2030) implique souvent plusieurs étapes (candidature, audition, contractualisation) qui peuvent s’étaler sur 4 à 8 mois.

  • Certaines aides locales sont plus rapides mais peuvent manquer de visibilité sur les calendriers d’ouverture et de clôture.

Il faut également intégrer un délai post-acceptation pour la signature de la convention, la mise en œuvre du projet et la transmission des justificatifs. La trésorerie doit donc être dimensionnée en conséquence.

6) Quels documents sont généralement requis pour déposer une demande d’aide ?

Chaque dispositif d’aide a ses propres exigences documentaires, mais certains éléments sont presque toujours demandés. Un dossier bien préparé doit démontrer que le projet est sérieux, réfléchi, budgétairement réaliste, et aligné avec les priorités publiques. Il s’agit donc d’apporter des preuves concrètes de la solidité du projet et de l’entreprise qui le porte.

Les pièces fréquemment demandées incluent :

  • Un descriptif clair et structuré du projet, incluant ses objectifs, sa durée, ses étapes et ses impacts ;

  • Un budget détaillé, précisant les postes de dépenses, les montants, les devis et les fournisseurs ;

  • Un plan de financement, intégrant la part de l’entreprise, les éventuels autres financements et l’aide sollicitée ;

  • Les bilans comptables des deux ou trois derniers exercices, accompagnés parfois d’un compte de résultat prévisionnel ;

  • Des justificatifs administratifs : extrait Kbis, RIB, statuts, attestations fiscales et sociales à jour.

Dans certains cas, des pièces complémentaires peuvent être exigées (fiches de poste, études d’impact, annexes techniques). La clarté et la rigueur du dossier sont aussi importantes que le fond du projet lui-même.

7) Quelles sont les erreurs fréquentes qui peuvent conduire à un refus ?

Une aide peut être refusée même si le projet est légitime. Dans la majorité des cas, ce sont des erreurs de méthode ou des oublis qui entraînent l’échec. Certaines erreurs sont facilement évitables, à condition de bien comprendre le fonctionnement des guichets.

Voici les plus fréquentes :

  • Lancement du projet avant le dépôt de la demande, ce qui le rend inéligible par défaut ;

  • Dossier incomplet ou mal structuré, avec des pièces manquantes ou des incohérences dans le budget ;

  • Critères d’éligibilité mal analysés, notamment sur la taille de l’entreprise, la zone géographique, ou la nature des dépenses ;

  • Plan de financement irréaliste, sans preuve de la capacité de l’entreprise à cofinancer le projet ;

  • Mauvais choix de guichet, parfois en raison d’une veille insuffisante ou de conseils inadaptés.

Le refus n’est pas toujours définitif : il peut parfois être retravaillé, corrigé ou repositionné sur un autre dispositif.

8) Les aides exigent-elles toujours une contribution financière de l’entreprise ?

Oui, toutes les aides publiques s’inscrivent dans une logique de cofinancement. Une subvention, un prêt ou un crédit d’impôt n’ont pas vocation à couvrir 100 % des coûts d’un projet industriel. Il est indispensable que l’entreprise porte une part du risque financier, ce qui renforce la crédibilité du dossier.

En fonction du dispositif, l’aide accordée peut couvrir :

  • 30 à 40 % pour un investissement standard ;

  • jusqu’à 50 ou 60 % pour des projets jugés stratégiques ou territoriaux ;

  • jusqu’à 70 % (voire plus) dans des cas exceptionnels, comme certains projets collaboratifs ou en zone prioritaire.

La part résiduelle est à financer via des fonds propres, un prêt bancaire, un crédit-bail ou toute autre source privée ou publique complémentaire. Certaines aides sont également versées après réalisation et validation des dépenses, ce qui implique une capacité d’avance de trésorerie.

9)Les projets collaboratifs sont-ils favorisés ?

Oui, les projets collectifs bénéficient souvent d’un traitement spécifique, voire privilégié. Les financeurs publics cherchent à soutenir les dynamiques de filière, la coopération entre entreprises, et les projets structurants pour le tissu économique local.

Un projet collaboratif peut associer :

  • Plusieurs entreprises (PME, ETI, startup) autour d’un objectif industriel commun ;

  • Des partenaires publics ou académiques (laboratoires, centres techniques, écoles…) ;

  • Une structure porteuse unique ou un consortium contractuel.

Ce type de montage ouvre l’accès à des appels à projets spécifiques (PIA, France 2030, régions…) et permet souvent de bénéficier de taux de financement plus élevés, voire de bonus en cas d’engagement sur l’emploi, la formation ou la relocalisation. Il est donc pertinent, lorsque cela est possible, de bâtir une stratégie de réponse collective.

10) Est-il nécessaire de se faire accompagner pour réussir une demande ?

Ce n’est pas une obligation, mais c’est souvent un accélérateur de succès. La rédaction d’un dossier de demande d’aide nécessite une compréhension fine des attendus administratifs, des logiques budgétaires publiques, et des éléments de langage attendus par les instructeurs. Pour une entreprise qui n’a pas de ressources internes dédiées, ou pour un projet d’envergure, s’entourer est une décision stratégique.

Les options d’accompagnement sont multiples :

  • Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) proposent un appui gratuit, notamment pour les PME ;

  • Les cabinets spécialisés prennent en charge tout ou partie du montage, souvent rémunérés au forfait ou au succès ;

  • Les outils de veille commerciale, comme Decidento, permettent d’anticiper les signaux d’opportunité et de cibler les entreprises finançables.

Un bon accompagnement ne garantit pas l’aide, mais il réduit considérablement le risque d’échec et libère du temps pour se concentrer sur l’opérationnel.

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